STARS KNIGHTS LEGEND ÉPOQUE 1 LE COMMENCEMENT : ÉPILOGUE

C'était la fin de la journée au Conservatoire national de région d'Amiens. Marcia, inquiète de ne plus avoir de nouvelles de Valérian depuis deux jours toqua timidement à la porte de l'accueil et demanda à Mohamed, un des régisseurs qui remplaçait Valérian au pied levé:

- Bonsoir monsieur... 

Mohamed leva la tête du cahier de liaison qu'il s'appliquait à remplir:

- Oui, mademoiselle. Que puis-je pour vous ?

Hésitante:

- Heu... Je ne sais pas si vous pourrez me renseigner mais..., je me fais du soucis pour Valérian. Vous savez, l'autre gardien. Cela fait maintenant deux jours que je n'ai plus de ses nouvelles et heu..., je me demandais s'il travaillait toujours ici.

- En principe oui, il est toujours sous contrat avec le conservatoire et ceci jusqu'à la fin de l'année scolaire. Je n'assure que son remplacement.

- Je suis très inquiète parce que nous devions nous voir déjà hier et... aujourd'hui... J'avais quelque chose de très important à lui dire et...

Ses yeux s'humidifièrent, mais elle continua:

-... Vous savez..., comme il est très malade, je me demande s'il n'aurait pas eu un malaise ou...

D'une voix à peine audible elle termina:

-... pire...

Touché par la détresse de la jeune fille, Mohamed la rassura:

- Oui, peut-être qu'il est souffrant, mais si c'était grave, nous en aurions été averti, je pense... Je crois plutôt qu'il a dû se consacrer d'avantage à ses études. Il m'a dit il y a peu qu'il avait des partiels à préparer. Vous savez, parfois, dans la vie il y a des impératifs. Bien sûr, c'est pas sympa de ne pas nous avoir averti... Ou peut-être qu'il l'a fait et que le message n'est pas passé... Parce que ce n'est pas dans ses habitudes. C'est un gars plutôt sérieux en principe, en qui on peut avoir confiance. Mais ne vous tourmentez pas ainsi. Il n'habite pas très loin de chez moi. J'irai aux nouvelles directement chez lui et je vous tiens au courant dès lundi. Allez, ne vous mettez pas dans cet état... Je suis sûr qu'il ne lui est rien arrivé de grave.

Marcia lui adressa un triste sourire et se dit en elle même en sortant de l'accueil:

"Hélas, lundi il sera trop tard ..."

Assise sur un banc, à côté d'un journal oublié où l'on pouvait lire en titre principal: "Arrestation mystérieuse cette nuit du commando des Aigles", en face du distributeur de friandises, Marcia rédigeait sous la lumière blafarde des néons une lettre en pleurant. une larme coula sur la feuille de papier et étala l'encre du mot: AMOUR.

La jeune fille retarda au maximum son départ dans le fol espoir que "SON" Valérian franchisse enfin le seuil de la porte du Conservatoire. Un espoir qui resta vain.

Très affligée, la mort dans l'âme, les yeux encore rougis, Marcia remit tristement la lettre à Mohamed qui la déposa aussitôt dans le casier: "courrier de M. Valérian Belmont".

La jeune fille le remercia, lui dit au revoir et sortit de l'accueil.

Sa main posée sur la poignée de la porte principale, Marcia ferma les yeux et attendit qu'une voix emprunte d'inquiétude lui dise:" Fais attention, mon amour, à ce rôdeur qui agresse les jeunes filles la nuit. Si jamais il t'arrivait quelque chose...". Mais cette mise en garde, tout comme la veille, ne vint pas. Alors, elle poussa un long soupir et répondit quand même:

- Ne te fais pas de soucis, MON Valérian, je serai prudente. Et toi, où que tu sois mon amour, prends bien soin de toi. TA Marcia qui t'aime à jamais.

Elle eut comme un hoquet, se retourna une dernière fois, promena longuement son regard sur les lieux, un peu comme si elle ne devait jamais les revoir, puis poussa la lourde porte et disparut dans la nuit. 

*       *

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Sur le sol froid d'un de ces boxes infâmes, putrides, qui se succèdent le long des couloirs labyrinthiques, obscurs, sinistres, des caves des immeubles du "Pigeonnier", face contre terre, une forme allongée gisait inerte. Des rats couraient sur elle. Un chat miaula dans le noir; les rats s'enfuirent en poussant de petits cris aigus.